L’autre jour, en me racontant sa journée à l’école, ma fille m’a dit avoir eu un cours assez assommant sur les différents rituels mortuaires à travers le monde. Elle m’a dit ne pas voir l’utilité dans sa jeune vie d’adolescente de connaitre ces multiples perspectives de célébration de la mort. Cette simple affirmation a ouvert une discussion des plus enrichissantes qui s’est conclue par « plus on en sait sur la différence des autres et moins on n’en a peur ».
Euh… il n’y a de pas rapport… m’a-t-elle dit. Alors j’ai dû être plus explicite et lui dire: ok ma belle, tu sais en général, les gens ont peur de la différence et leur premier réflexe est d’attaquer au lieu de poser des questions et de s’informer. Bon, j’ai encore eu droit à ce regard du style « t’as rap mom ». Je lui ai donc donné quelques exemples. Ma fille au primaire s’est faite harceler parce que ses cheveux sont soi-disant trop longs pour être 100 % naturel. Par conséquent, certaines filles ont répandues la rumeur que ma fille s’était faite poser des extensions. Eh bien oui, c’était totalement gratuit et puéril, mais encore cette année, au secondaire, des jeunes hommes se sont permis certains commentaires dans son dos que ce n’était surement pas ces vrais cheveux. Elle est différente, pas juste par sa longue chevelure à la Raiponce, mais aussi dans sa manière de voir le monde et d’interagir et ça dérange.
C’est ça juger ; c’est ça ne pas accepter l’autre dans ces différences. Le système scolaire est loin d’être parfait et le programme scolaire est loin d’être clair pour tout le monde, mais son objectif est d’informer. Quand on n’a pas peur des différences, on ne les voit pas. Mon garçon s’est fait traiter de noir dans les corridors de l’école l’an passé, il m’a dit ne pas avoir compris pourquoi, parce que son teint bronzé à l’année lui plait bien. Pour lui, les différences font partie de la vie, de la manière d’être et du laisser vivre. Mais en 2018, pourquoi ne sommes-nous pas tous capables de vivre sous cette philosophie de vie où notre liberté prend fin ou celle de l’autre commence ?
Personne n’a à aimer tout le monde, mais savoir se respecter tout un chacun est important. Donc pour conclure ; pour ma fille, la différence fait partie de sa vie et elle a grandi en acceptant les gens tels qu’ils sont, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. La différence provoque plusieurs réactions : curiosité, méchanceté, approbation, surprise, colère, jalousie, et j’en passe. Je vous lance donc le défi aujourd’hui de poser une question au lieu de la garder sur le bout de la langue. S’informer n’engage à rien d’autre qu’en savoir plus sur une personne, une culture, un pays, etc. Vous pourriez avoir de belles surprises en vous ouvrant au monde.